samedi 2 mai 2015

Un bon bain de boue au Nivolet-Revard!

En 2014, j'avais prévu de participer au Nivolet-Revard, mais un accident de vélo, survenu 3 semaines auparavant, m'en avait empêchée. Cette année, par contre, on avait prévu de partir en famille au soleil pour le week-end du premier mai, mais la météo annoncée nous a fait renoncer. Après plusieurs semaines chargées en entraînement et un peu de fatigue et de lassitude, j'ai réalisé jeudi matin que, si je ne trouvais pas le moyen de m'obliger à forcer un peu, je n'allais pas faire grand chose de mon week-end (sur le plan sportif). C'est là que m'est venue l'idée de participer au Nivolet-Revard. Un ou deux coups de fil, et me voilà inscrite! (Un grand merci aux organisateurs!)

Le vendredi, des pluies diluviennes s'abattent sur nos montagnes savoyardes, provoquant crues et inondations, au point que je vérifie plusieurs fois sur internet que le trail est bien maintenu. Cette journée du vendredi, je me sens incroyablement fatiguée et molle, au point que la courte ballade faite avec les enfants me paraît déjà longue! Le samedi, je baille à m'en décrocher la mâchoire pendant tout le trajet jusqu'à Voglans et peine à m'imaginer partir pour 51 km! Mais il fait doux et la pluie a cessé. Après un semblant d'échauffement, je retrouve les têtes connues sur la ligne de départ, dont Ludovic Pommeret, du Team Hoka, qui sera le grand vainqueur du jour. 

Et hop, c'est parti!

Je prends un départ relativement prudent, car mon objectif du jour n'est pas de "me mettre minable" mais plutôt de bien gérer ma course et voir si mon matériel est bon.

On commence par 5 km de plat/vallonné pour rejoindre les montagnes. Je ne suis pas mécontente de cette mise en jambes. Une fois la montagne rejointe, je suis un peu étonnée car je m'attendais à une montée toute raide; en fait, on emprunte des chemins vallonnés et boueux, mais assez ludiques et plaisants. Les pentes raides n'arrivent que peu avant le sommet. 

Au sommet du Revard, la vue est belle et les encouragements nombreux. Vient ensuite une partie que je n'ai pas du tout aimée, faite de champs détrempés, chemins ultra boueux, neige molle, le tout dans des forêts assez sombres et monotones.



Je prends le temps de remplir de l'eau et manger une banane à La Féclaz et constate que, lorsque je force un peu moins, j'arrive beaucoup mieux à m'alimenter. 

La montée vers la croix du Nivolet est nettement plus sympathique: on emprunte d'abord une piste assez raide avant de rejoindre un sentier technique en traversée. Après la croix du Nivolet, vient enfin une première vraie descente, car jusque là, j'ai surtout eu l'impression de monter ou de parcourir des faux plats. C'est technique, ludique et je m'amuse bien. Mais comme toutes les bonnes choses ont une fin, on doit remonter. On m'annonce encore 15 km jusqu'à l'arrivée et 2 km de montée. La montée commence doucement mais devient bien raide. J'ai du mal à tout donner pour forcer. Je suis toute seule, personne devant ni derrière et je me laisse un peu aller à traîner un peu. A l'approche de la descente, je vois que je suis en train de me faire rattraper par un concurrent que j'avais doublé auparavant. Cela me réveille et j'attaque la descente en mode "guerrière". Il y a quand même bien de la boue et mes bâtons sont précieux. Je manque d'ailleurs de me faire renverser par un coureur parti en toboggan dans la boue :-)

Mais encore une fois, après le ravitaillement sur lequel je dois encore m'arrêter boire (Il fait chaud et je me suis trop habillée), on remonte, ce que je vis comme une vraie punition.

Dans la descente raide et boueuse qui suit, on double les concurrents du 27 km et ce n'est pas toujours facile de passer. On arrive finalement en bas et on m'annonce 5 km jusqu'à l'arrivée. Les débuts, en plein soleil, sont un peu durs puis je me motive comme je peux en visant d'autres coureurs du 51 km qui ne sont pas loin et en tentant d'accélérer pour les rattraper. Je passe sur la moto de trial qui m'a crépi de boue au passage d'une flaque d'eau. La fin est dure, puisque viennent deux montées courtes mais abruptes, alors que je me tire la bourre avec les autres concurrents. Je force comme jamais mais un concurrent a plus de ressources que moi et me double. Mais je lui suis quand même reconnaissante car, sans lui, je n'aurais pas trouvé la motivation de forcer comme cela sur la fin. Je finis 15eme en 5h27, contente d'avoir encore réglé quelques détails matériels et alimentaires, qui me seront précieux sur la MaxiRace. Maintenant, je vais commencer à lever le pied.

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